Impacts de parcs éoliens marins #1
Impacts de parcs éoliens marins, services écosystémiques et modèles conceptuels intégrés #1
Les éléments de cette note sont extraits de travaux collectifs de membres de l’Atelier Anonymus.
Partie I
Accélérer l’envahissement océanique de l’éolien dans l’anachronisme
Les modèles conceptuels intégrés sont un des moyens actuellement développés afin de gérer les données écosystémiques, voire de contourner les lacunes considérables de connaissances spécifiques sur les effets et impacts de ces parcs industriels en mer qui, si les principes de prévention et de précaution étaient respectés, demanderaient des investissements en recherches et financiers considérables sur le temps long, avant toute décision politique favorable, ce qui est incompatible et anachronique avec l’accélération du développement massif des énergies renouvelables déjà décidée et qui va être une nouvelle fois renforcée dans la nouvelle Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), donc anticipée à tort par le gouvernement français avec la collaboration pressante de l’Union Européenne. Ou l’inverse…
Le différentiel des lacunes de connaissances s’est encore fortement accentué puisqu’à la volonté d’accélération de l’envahissement industriel océanique est associée une succession d’avancées industrielles « mal maîtrisées » dans les sauts technologiques d’une fuite vers le gigantisme des aérogénérateurs et une accélération de l’intensité des effets et impacts inédite et majeure.
Cette fuite vers le gigantisme industriel s’accompagne d’une fuite en avant légale et réglementaire qui trouve son apogée récente dans la loi française d’accélération du développement des énergies renouvelables et le règlement du conseil européen du 22 décembre 2022.
Ceci sans compter avec les surenchères des derniers « errements » de la commission européenne et de l’Etat français qui visent à accélérer encore et encore…
Cette fuite en avant juridique n’est que la forte accentuation de dispositifs légaux et réglementaires de 2018 et 2020 que nous avons déjà évoqués longuement sur ce site, dont les permis-enveloppe qui trouvent actuellement leurs premières applications concrètes.
Un des buts des modèles écosystémiques intégrés est aussi de contrôler par la gouvernance par les nombres les flux de données, les organiser, « les signifier » et proposer aux responsables des mesures de gestion quand « l’offre » de services écosystémiques océaniques n’est pas en adéquation avec « la demande » de services écosystémiques humains relevant de « l’économie de l’environnement ».
Non prise en compte d’effets éoliens et données poubelles ?
Mais les données sont les données. Un point c’est tout.
Ce qui compte c’est ce qu’elles disent à travers leur organisation et leurs interprétations. Ce que l’on peut leur faire exprimer d’un supposé réel ou s’en approchant. La situation est bien plus complexe que cela.
Prenons un exemple de « données » dans un tout autre domaine.
Le projet « génome humain » a permis de dénombrer environ 21.000 gènes « fonctionnels ». « 3% du tout » alors que les séquences virales reconnaissables intégrées dans notre génome au cours de l’évolution en représentent près de 8%.
On a longtemps cru qu’elles étaient toutes de « l’ADN poubelle » comme « le reste » (on met à la poubelle quand on ne comprend pas ou que l’explication est inouïe) alors qu’une partie peut s’exprimer en chacun de nous en de rares ou moins rares occasions.
Par exemple lors d’une infection virale. Parfois par des interactions non désirables avec le système immunitaire.
Ou même lors d’une vaccination. Mais aussi par deux ou les trois successivement ou en même temps.
Alors, les données sont des données, qu’elles soient ADN ou océaniques, d’effets ou d’impacts éoliens, « d’offre ou de demande » de services écosystémiques. Et les données brutes ne se suffisent pas d’elles-mêmes pour tenter d’expliquer le réel.
Des données que l’on juge; accessoires, inutiles ou inouïes que l’on écarte lors du tri, que l’on pondère outrancièrement, ou issues d’effets éoliens ou autres jugés indignes de figurer dans les impacts qui seront intégrés dans les modèles; peuvent se révéler importantes, voire essentielles des dizaines d’années après, comme lors de l’apparition d’une pandémie virale qui les éclaire d’un jour nouveau.
Elles permettent alors des avancées pouvant être majeures dans plusieurs disciplines scientifiques médicales et déborder tant au niveau fondamental qu’appliqué. C’est ce qui se passe actuellement en virologie humaine d’une façon inouïe, inattendue pour des chercheurs expérimentés et qui pourra arriver pour un ou des effets éoliens qui semblent actuellement anecdotiques ou des impacts pour lesquels les lacunes de compréhension sont « criantes » et ne seront pas comblées.
Considérations générales
Au su de l’état déplorable des connaissances expérimentales actuelles sur des effets et impacts éoliens, les meilleurs chercheurs de l’industrie éolienne ne peuvent être critiqués pour l’ignorance commune à l’ensemble de la communauté scientifique. L’usage des modélisations est justifiable de beaucoup de manières, pour organiser les données existantes et à venir mais pas pour contourner les carences actuelles de données. Quand on ne peut pas par ignorance, dans de telles conditions de diversités et d’intensités de risques, le principe de précaution impose aux politiques un moratoire de l’ensemble des projets.
Autrement, en cas de manque de données scientifiques, de contraintes temporelles et financières ne permettant pas d’utiliser les moyens indispensables de leur production adéquate sur le temps long et de leur exploitation fidèle, il est possible de passer par une solution de facilité qui revient à perdre une part importante du signifiant qualitatif des données pour se concentrer sur une approche quantitative de celles à disposition qui une fois pondérées peuvent donner « l’illusion d’une autre signifiance ».
Dans tous les cas des modélisateurs « traitant les données » et « leurs signifiances conclusives » doivent éviter scrupuleusement tout risque de conflit d’intérêts qui pourrait entraver la crédibilité des mesures de gestion qu’ils proposeraient aux décideurs politiques ou industriels.
Est-il possible de continuer durablement à surexploiter les ressources naturelles tout en appliquant cette accélération démentielle de l’envahissement océanique par des machines industrielles polluantes et toxiques?
Beaucoup de modèles visent à établir des mesures de gestion pour « compenser » les impacts éoliens sans jamais se demander si les parcs éoliens et leurs organes connexes sont ou ne sont pas compatibles avec le maintien de la biodiversité marine.
C’est là qu’ils avancent putativement; les effets de récif et d’habitat, de refuge, de débordement « en faveur de la biodiversité » dont nous avons déjà écrit sur le site ce que nous en pensons.
Quelles mesures de gestion prises, dans combien d’années, pour quels effets mesurables?
On se croirait revenu au temps de la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC).
A la lecture de cette note, vous pourrez constater le caractère illusoire de cette gestion éco-systémique. Avec un tiret après éco- comme nous allons l’expliquer.
Même une mesure d’interdiction totale de la pêche souvent avancée sera contre-productive.
Sauf à oublier les multiples sources d’effets et d’impacts des machines industrielles des parcs éoliens.
Le plus souvent, des spécialistes déclarent être capables d’intégrer tous les « effets » des parcs éoliens dans leurs modèles systémiques.
Pourtant, ils utilisent généralement une définition des impacts qui permet d’écarter de ceux-ci un certain nombre « d’effets » jugés non ou pas assez significatifs. Cela peut être une erreur à long terme.
Des modèles « Eco-systémiques ; éco-logico-nomico-sociaux »
Ces modèles systémiques ont vocation à être éco-systémiques puisque ; « à travers les offres et les demandes de services éco-systémiques » ils regroupent toutes les composantes ; écologique, économique, sociale et sociétale dans une vision apparemment « holistique » de l’univers des inter-acteurs et inter-actions maritimes.
Ces modèles intègrent des systèmes « socio-écologiques » et se proposent d’établir les « chaînes causales » entre les « offres et les demandes des Services Eco-Logico-Nomico-Sociaux » (SELNS).
« C’est beau comme du Shakespeare » mais établir des chaînes causales cohérentes et efficaces est-il toujours possible, tant les intrants et entrées sont multiples et de nature différente, les interactions variées entre « les offres et les demandes » des SELNS ?
Nous verrons plus loin qu’au moins un impact d’une source majeure pérenne de risques éoliens, les champs électro-magnétiques, qui peut se conjuguer « dramatiquement » avec d’autres en cas de feu de nacelle et provoquer une contamination toxique locale ou régionale selon les conditions, mais majeure de l’océan et de l’atmosphère, ne répond pas à « l’effet-dose » et qu’il est très difficile dans un milieu « ouvert » comme l’océan, de localiser et de déterminer « l’intensité de l’impact » sur le vivant.
Cette difficulté de « quantification de l’intensité des impacts éoliens » et de leurs organes connexes « relativise fortement » l’intensité de liens établis dans de nombreuses représentations graphiques de modèles dont des diagrammes de Sankey.
Les intensités retenues par des modèles correspondent, par exemple, à des pressions plus ou moins fortes sur un ou plusieurs « services éco-systémiques » (SELNS). Ces intensités sont définies par des données de nature différente et d’origines variées. Dans ces conditions, les nombres additionnés représentent cette variété qui est « neutralisée » par la somme obtenue. Comment des mesures de gestion « efficaces » proposées ensuite aux décideurs par des résultats des modèles pourraient-elles intégrer la variété initiale des données puisqu’elle a été éliminée par le calcul ?
Nous sommes espiègles, voire taquins car nous avons des réponses, mais préférons vous laisser y réfléchir. C’est plus utile.
Ces modèles se limitent souvent aux facteurs dont les scientifiques estiment qu’ils provoquent « les plus grandes modifications de l’éco-système ». C’est pour tenir compte de cette « facilité » que des effets éoliens « apparemment mineurs » sont « exclus des impacts éoliens » et sont mis à la poubelle comme l’a été pendant des décennies l’immense majorité des séquences « non-codantes » de l’ADN humain dont on a aussi découvert « les utilités et les essentiels » dans de très nombreuses régulations géniques.
Dans le cas éolien, la situation est préoccupante puisque l’envahissement océanique décidé est « anachronique » vis-à-vis des nombreuses recherches expérimentales indispensables, qui doivent être réalisées sur le long terme par moult financements et équipes de recherches multidisciplinaires. Le but est de tenter de combler une petite partie « des lacunes abyssales de connaissances » qui empêchent toute vision rationnelle holistique, à l’opposé de ce qui est soutenu par des tenants de la gestion modélisatrice de l’éco-système des parcs éoliens installés, associée à l’IA, qui a vocation à « prendre en main » la gestion écosystémique des zones côtières et de la Zone Economique Exclusive qui deviendra « le terrain de jeux des EnR marines. »
« Des modèles s’enorgueillissent » souvent d’identifier « des chaînes causales. »
Pourtant, la chaîne causale « en cascade » liée au battage des pieux sur le parc de Guérande n’a pas été identifiée dans les modèles étudiés par les binômes de l’AA. (Voir ; partie II de l’article : « Aquaculture et parcs éoliens en mer : Une fausse bonne idée »).
Interventions de membres de l’Atelier Anonymus
Un membre de l’Atelier lors d’une réunion du GT Océan
« Pas tous les effets et pas quantitativement non plus. Un modèle n’est pas la réalité, ni même sa pale représentation, et les êtres vivants ne sont ni des machines, n’en déplaise à monsieur René Descartes, ni une systémique, ni un système, au sens de la science physique, applicable par exemple, aux grands équilibres météorologiques dynamiques mondiaux ».
Un autre membre de l’AA
« – Ce n’est pas le vivant qui est central dans ces modèles intégrés mais les services écosystémiques qu’il rend à l’humanité. – Cette vision anthropocentrique issue de l’économie de l’environnement n’a pour avenir que l’échec dans sa volonté de « représentation écologique ». Elle n’est qu’une transposition moderne de l’allégorie de la caverne de Platon. Qu’une argutie distanciée et même coupée du réel tant les données biologiques sont « torturées » par leurs traitements et leurs pondérations aboutissant à des co(…) »
Un troisième membre
« – Ces experts ne disposent pas forcément de toutes les connaissances indispensables à la réalisation d’un « modèle conceptuel » holistique donc exhaustif puisqu’aucun point zéro machine; physique et chimique, toxicologique digne de ce nom n’est réalisé contrairement aux modèles basés sur les plus récentes préconisations de l’ACV.
Il est important d’associer plus souvent et plus efficacement les approches écosystémiques et d’ACV dans des modèles hybrides aux données plus réalistes. »
Enfin un quatrième membre
« – De même, retenir les impacts « majeurs » et négliger les autres au prétexte que subjectivement, il peuvent être estimés « non significatifs » peut se révéler une erreur lourde de conséquences quand cet impact est maximal sur une espèce clé de voûte, sessile ou non qui n’est pas forcément un superprédateur mais une espèce « discrète » de rang « inférieur ».
– Localement, il ne faut pas croire que la dilution suffisante des toxiques est toujours la règle et que leur libération ne peut pas impacter des bancs, des populations denses d’espèces patrimoniales. »
J’ai retenu ces quatre prises de parole qui me semblent contenir des éléments intéressants à partager avec vous.
Prédire relève de la croyance pas de la science ni prioriser les enjeux socio-économiques en mer
– Des modélisateurs vont même jusqu’à avancer que les informations obtenues par le traitement des données pourraient « prédire les impacts éoliens sur les services éco-logico-nomico-sociétaux ».
– Ces « prédictions » permettraient en suite de proposer aux décideurs des mesures de gestion sous la forme de compromis entre le maintien de l’impact et des compensations. Et si l’impact des parcs éoliens était incompensable, ces machines industrielles polluantes et toxiques incompatibles avec le maintien d’une biodiversité saine et fonctionnelle ? L’articulation sémantique des deux dernières phrases tiretées « prédictives » montre « la dérive » entre science et croyance, données modélisées et réalité.
Prédire relève de la croyance pas de la science.
– Le simple fait que seule « la voie du compromis » est retenue démontre que dans tous les cas il est trouvable et acceptable, donc « rejette toute éventualité d’une incompatibilité » de la présence des parcs éoliens avec « la résilience » ; « la résistance aux impacts reçus par l’écosystème » non, en vérité ; « la subsidence » des écosystèmes océaniques qui s’écroulent progressivement sur eux-mêmes.
– C’est un a priori inacceptable puisqu’il ne peut rationnellement découler que de la certitude que le compromis est possible et que cette certitude ne peut être vérifiée que par les expérimentations des parcs éoliens pilotes sur une dizaine d’années avant qu’il soit, peut-être, possible d’autoriser l’industrialisation océanique massive déjà actée par la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE).
– « Le fait du prince » de « prédire » l’installation de 50 parcs de machines industrielles éoliennes en mer ou de 45 GW n’est qu’une « vue de l’esprit » détachée du réel biologique océanique et de la détermination expérimentale holistique des effets et impacts ; qualitatifs, quantitatifs, multiples, complexes et cumulatifs des éoliennes et de leurs organes connexes qui en tout état de cause aurait dû être réalisée avant toute décision politique.
– Mais le temps c’est de l’argent et l’urgence d’une transition énergétique qui se trompe politiquement lourdement dans ses choix passe avant la protection océanique, l’alimentation et la santé humaines. C’est bien dommage pour l’avenir des espèces encore vivantes, dont la nôtre.
Prises de parole des membres de l’AA ;
– « La modélisation de l’irréel » qui s’appuie sur des interprétations de données biologiques isotopiques et le savoir-expert n’est pas capable de « prévoir » les comportements des espèces soumises à des pressions aux intensités imprévues et a fortiori de « proposer des compromis » qui ne sont que « des fictions accommodantes » dans l’intérêt du développement massif de l’éolien en mer.
D’ailleurs, ne nous y trompons pas. Les modèles conceptuels intégrés éco-systémiques des Services Environnementaux ont pour but de « prioriser les enjeux socio-économiques en mer, tout en assurant un développement durable des territoires côtiers comme l’écrit Frederiksen. » (NDLR ; Frederiksen et al. 2021). L’environnement reste donc toujours « la variable d’ajustement » des ressources naturelles consommées par des politiques publiques économiques et sociales et rien d’autre. Comment voulez-vous que des jeunes acceptent « cet Etat de fait » et ne finissent par se révolter contre l’autorité qui va jusqu’à définir leur comportement « d’éco-terrorisme » ? Mais qui aurait réellement le Droit de « faire Etat » de « l’éco-terrorisme » de l’autre ?
Je poursuis avec la contribution d’un second membre de l’AA ;
– Comme les enjeux socio-économiques et le développement des territoires côtiers sont prioritaires, la protection de l’océan est reléguée « au maintien de sa durabilité ».
– En effet, la durabilité de « l’effondrement océanique » accompagné et accentué par les effets et impacts des installations industrielles éoliennes en mer va se poursuivre un certain temps.
– Mais si l’invasion industrielle océanique est durable pendant au moins cinquante ans en tenant compte d’un renouvellement des aérogénérateurs et des évolutions possibles autorisées par les permis-enveloppe, « la résilience océanique » qui est un terme de physique mécanique mal à propos transposé en écologie marine n’est déjà plus qu’un lointain souvenir.
– Elle est remplacée par « une subsidence », terme de géologie plus adapté qui marque bien l’absence de « retour en arrière vers le point initial » et des successions de tentatives d’acclimatations, d’adaptations spécifiques à de nouvelles conditions océaniques qui impactent tous les membres des chaînes trophiques à divers degrés selon leur écologie. Vers l’effondrement »
Je reprends in extenso l’intervention d’un autre membre ;
« – Ces modèles éco-systémiques des Services Environnementaux n’ont pas pour but de « prioriser les enjeux environnementaux en mer, afin d’assurer un développement durable des territoires côtiers ». C’est bien dommage puisque ce sont les enjeux environnementaux qui conditionnent la soutenabilité des deux autres piliers d’un « développement soi-disant durable » ; le pilier économique et le pilier social. Nous n’avons plus les moyens matériels ni le temps de nous disperser dans un « en même temps peu efficace, voire stérile ».
– La protection du vivant est prioritaire sur le développement socio-économique actuel tant terrestre que maritime et tout le développement économique doit être orienté par des politiques tournées quasi-exclusivement vers ce but à atteindre dans un espace-temps restreint.
– Croire que la transition énergétique choisie d’un développement massif industriel éolien en mer participera à sauver la transition écologique par le seul remplacement de ressources énergétiques fossiles par cette électricité est « une erreur à choix multiples » qui sera lourde de conséquences ; évidemment écologiques, mais aussi économiques et sociales allant jusqu’à un risque de déstabilisation sociétale. » Fin de citation.
Enfin, deux autres membres ont tenu à ce que je rapporte leurs dires ;
« – D’une part, « cette vision éco-systémique » n’est pas basée sur l’ensemble des données de biologie marine indispensables car les analyses de tubes digestifs et d’isotopes stables sont très insuffisantes pour « dessiner un système trophique cohérent tenant compte de toutes les subtilités des interactions alimentaires spatio-temporelles.
– D’autre part, « la vision systémique holistique des éco » ; éco-logique, éco-nomique, éco-sociétale et culturelle, si elle est globalisante, n’en demeure pas moins à un tel point « réductionniste » qu’elle frise la caricature tant elle « perd la sémantique d’informations » en cours de route. »
Et in extenso pour le dernier membre ;
« – La modélisation systémique « maîtrisée » est le parangon de la gouvernance par les nombres au sens d’Alain Supiot par ; leur ségrégation, leur pondération et « leur orientation compromissoire » assurant un « en même temps éco-logico-nomico-social» toujours possible, comme voie unique d’un avenir imposé au peuple, « forcément trop bête et immature » pour comprendre ces choses-là et les intérêts supérieurs qui le dépassent.
Un tel mépris ne sera pas plus durable que le maintien « d’un état écologique passable » océanique suite à l’envahissement massif par les parcs de machines industrielles éoliennes et autres.
– Plus le gouvernement parle de démocratie participative au peuple, plus il l’en éloigne par des reculs successifs des dispositifs légaux et réglementaires (NDLR ; voir l’article ; « Permis-enveloppe, caractéristiques variables et démocratie participative ») dans le but d’accélérer d’une manière débridée le développement des sources d’énergies en mer, sans contre-pouvoir.
En effet, face à la systématicité de la Raison Impérative d’Intérêt Public Majeur (RIIPM), « les prémisses » à l’autorisation de déroger à la protection stricte d’espèces protégées ne sont que des « protections de façade » devenues impossibles à défendre efficacement juridiquement, sauf bévue majeure des maîtres d’ouvrage, quasiment toujours régularisable.
Sans contre-pouvoir donc. Mais il est vrai que ; « Toujours la tyrranie a d’heureuses prémices ». (NDLR ; citation de Jean Racine).
– Un gouvernement dit démocratique également « de façade » qui porte atteinte avec une telle ampleur à une valeur qui fonde, aussi, « la démocratie française » est passé « de l’autre coté du miroir » afin d’imposer « un totalitarisme énergétique en mer » qui s’éloigne par bien des aspects du contenu de la constitution française qui est « le cément du pacte républicain » entre les gouvernants et les gouvernés.
Bien sûr, toutes les institutions s’en accommodent car « la transition énergétique » est à ce prix.
Quel est son coût réel sur la transition écologique ?
Payé « plein pot » par l’écosystème écologique, il faut le préciser pour dorénavant échapper « à la confusion éco-systémique » qui aboutit à analyser les effets des parcs éoliens en mer sur les services écosystémiques rendus à l’humanité, respectant ainsi « les canons » de la scélérate « économie de l’environnement » qui est la consécration du « marché ultra-libéral universel » s’appropriant, enfin, « l’entièreté comptable du vivant. ».
« La confusion des Eco » permet de les placer sur un même plan « égalitaire » déconstruisant ainsi l’échelle naturelle des valeurs dans le but dévoyé d’établir « des compromis illusoires » et de prioriser un développement industriel énergétique incompatible, évidemment avec la « résilience » des écosystèmes qu’il contribue à effondrer, mais également, dégradant « la subsidence » en cours.
Toujours cette vision anthropocentrée qui biaise les besoins réels de l’écosystème océanique par « l’entrée des services écosystémiques ».
Je pense que ces longues citations vous permettent d’approcher la pensée collective de l’Atelier Anonymus sur ce sujet difficile. Elles marquent la fin de la première partie de cet article.
Le chargé de communication de l’AA.
Chrystophe Grellier
Rétroliens/Pings