Un modèle économique ruineux

1 Mar, 2023Arguments0 commentaires

Un projet à 1,4 Milliard €

Les coûts d’investissement du parc sont payés par l’impôt global pour la production (EMD) et par les consommateurs (taxe TURPE) pour l’acheminement (RTE). Ce projet tient donc essentiellement à l’investissement d’Etat et à une augmentation de la facture pour les consommateurs. Précisons ici que le montant de la subvention d’Etat s’élève à 2 Milliards € pour un budget de 1,4 Milliard €. Pourquoi une telle différence ?

La Belgique qui souhaite réaliser une île artificielle dédiée aux éoliennes au large de leurs côtes, annonce un budget de 100 millions €. Pourquoi une telle différence ?

La cour des comptes, dénonce à propos de la politique des EnR : “les mécanismes de soutien dont les conséquences financières ont été mal appréciées”. Ainsi que : «Des charges importantes, durables et mal évaluées». Elle souligne également que “la production d’énergie décentralisée revient à l’ordre du jour”.

L’expérience du Terminal Méthanier

A Dunkerque, le projet du Terminal Méthanier annonçait aussi de nombreux emplois locaux pour le territoire. Dans les faits, il s’est avéré que lors du chantier de construction, ce sont surtout des travailleurs étrangers qui sont venus travailler dans des conditions discutables. En effet, les promoteurs sont soumis à la législation européenne en termes d’appels d’offre pour ce genre de projet.

L’autre soucis est qu’ici c’est l’Etat qui a investi 1 Milliard € avec EDF, et qui a la fin du chantier, revend toutes ses parts à un promoteur Belge Fluxys. C’est donc l’Etat qui investit massivement avec les impôts des Français, et ce sont des promoteurs étrangers qui en tirent les bénéfices en les redistribuant à ses actionnaires. Sans parler des emplois locaux qui sont ainsi menacés.

On assite donc à une politique de dilapidation des biens publics de la part de nos derniers dirigeants. Comme ce fut le cas pour les autoroutes, certains aéroports, la Française Des Jeux, et  Dunkerque LNG, l’état prend le plus souvent à sa charge les chantiers colossaux de construction, les gère dans un premier temps par une entreprise publique (ou presque, EDF appartient à l’état à plus de 80%), puis les revend ensuite à des multinationales, dans des conditions de plus en plus opaques. Ceci d’autant plus avec les dernières lois sur le secret des affaires. Argument qui a été prononcé à un moment de la réunion par la commission de régulation de l’énergie (CRE).

Alerte de la Cour des Comptes

La cour des comptes, dénonce à propos de la politique des EnR : « les mécanismes de soutien dont les conséquences financières ont été mal appréciées« . Ainsi que : « Des charges importantes, durables et mal évaluées ». Elle souligne également que « la production d’énergie décentralisée revient à l’ordre du jour ».

Une baisse des biens immobiliers

Contrairement à l’étude présentée lors du débat public par le cabinet « Vue sur Mer » et financée par le promoteur éolien ENGIE GREEN, les avocats rencontrés nous prédisent une baisse des biens immobiliers jusqu’à 40%. Les jugements des tribunaux confirment en effet, une moins value sur la valeur des biens.

Selon une étude de la London School of Economics, les grands parcs éoliens peuvent réduire de 12 % la valeur des biens situés dans un rayon de 2 km à 14 km. Selon le professeur Stephen GIBBONS, « Comme on pouvait s’y attendre, les grands parcs éoliens visibles ont un impact beaucoup plus important ».

Peu d’emplois, pour un coût extrêmement cher

Entre 30 et 50 emplois sont prévus selon le promoteur. Cela fait cher l’emploi ! 1,4 Milliard € pour 50 emplois = 28 Millions € l’emploi. L’expérience de Dunkerque LNG nous a montré les nombreux emplois détachés lors du chantier. Sans compter la revente des parts d’EDF aux entreprises étrangères, leur laissant la possibilité de choisir leurs employés. D’autre part, les promoteurs ne nous ont donné aucune garantie sérieuse à ce propos. Mais avec ce projet ce sont aussi des emplois locaux liés au tourisme ou à l’immobilier qui risquent d’être impactés. Plus fortement encore des villes comme Bray-dunes qui sont bien plus dépendantes du tourisme, que Dunkerque.

L’énergie éolienne, une énergie non rentable

Si cette énergie n’était pas subventionnée, avec des tarifs de rachat fixes et garantis par l’Etat, il n’y aurait aucun entrepreneur pour investir dans cette énergie. Si cela avait été le cas, la planète n’aurait pas connu l’essor fulgurant des énergies fossiles, bien plus rentables.

L’énergie éolienne produit peu d’électricité. De 25% jusqu’à 35% en mer. C’est pour cette raison, qu’il faut en parallèle des usines de production électrique au gaz ou au charbon, qui sont plus souples qu’une centrale nucléaire, afin d’assurer une production électrique continue, lorsqu’il n’y a pas de vent.

L’énergie éolienne est déjà en soit, plus polluante selon l’ADEME si on considère le cycle de vie global, que l’énergie nucléaire. Et si on y ajoute les moyens de production électrique en parallèle nécessaires que sont le gaz ou le charbon, alors la production de CO2 est au final largement supérieure à celle de l’énergie nucléaire.

C’est pour cette raison que les personnes qui invoquent vouloir répondre au réchauffement climatique avec l’énergie éolienne, et pire en voulant supprimer l’énergie nucléaire, ne font qu’aggraver le problème. C’est un non sens écologique. Ceci d’autant plus à Dunkerque, où il existe déjà une centrale nucléaire, et où deux projets d’EPR sont prévus !

NON la filière éolienne ne rapporte pas d’argent à l’Etat

Les promoteurs de site industriels affirment souvent que la filière éolienne va rapporter beaucoup d’argent à l’état. Ils oublient de dire que cette filière est hyper subventionnée. Ce ne sont pas les filières d’énergies renouvelables qui créent ces recettes exceptionnelles pour l’État en ce moment, mais bien une hausse exceptionnelle et conjoncturelle des prix de marché. De plus, certains promoteurs profitent de cette hausse exceptionnelle, pour rompre les contrats avec l’Etat, et rediriger les importants bénéfices vers la société ou le concortium.